L'enseignement des Apôtres

    • La base :
      La foi mennonite se fonde sur le Symbole des Apôtres ou le Credo. Les Mennonites sont donc en communion fondamentale avec la majorité des confessions chrétiennes.
    • Les spécificités :
      Elles sont consignées dans les deux confessions anabaptistes datant du 16° et 17° siècles qui constituent les bases des confessions actuelles publiées dans les différents pays. Relevons les points suivants : La conversion se caractérise par la repentance et la foi au Christ. Cette repentance doit produire un changement concret qui se manifeste dans la vie du croyant. Il ne s’opère pas uniquement dans la vie intérieure (âme) mais s’extériorise par des transformations repérables dans tous les domaines de la vie : familial, social, professionnel, ecclésial… Être disciple de Christ (Nachfolge) implique aussi la recherche obstinée de justice, de paix et de charité. Le refus de la violence sous toutes ses formes et le désir d’aimer tous les hommes y compris, si possible, les ennemis.

Les Anabaptistes, et les Mennonites à leur suite, prennent le Sermon sur la Montagne comme un objectif à viser dans la vie présente et pas seulement dans celle avenir, de la gloire céleste.
L’Église est le rassemblement des croyants ayant sciemment et volontairement décidé de suivre Jésus-Christ par le témoignage et l’engagement du baptême. Elle se concrétise par le vécu dans l’église locale qui est appelée « assemblée ».

Les pratiques dans la vie quotidienne

  • Le refus du serment devant les tribunaux est la règle. Il est généralement accordé par l’autorité judiciaire (en France aujourd’hui), lorsqu’un témoin ou un accusé dit être Mennonite. Il s’engage à toujours dire la vérité.
  • La Sainte-Cène est comprise comme un mémorial. La recherche de la paix avec les frères et sœurs et tous les hommes est un présupposé à la participation à la cène.
  • Le baptême est pratiqué sur des croyants adultes, généralement après le suivi d’un catéchisme et d’une confession publique devant l’assemblée.
  • L’église locale est de structure congrégationaliste impliquant l’autonomie de celle-ci sans pour autant être indépendante. Elle est membre d’une Association ou d’une fédération d’églises ayant la même confession de foi et des pratiques similaires.
  • Les ministères sont désignés par l’église locale et œuvrent collégialement. Les anciens sont l’équivalent de bergers/pasteurs voire même d’évêques (presbytes ou épiscopes en grec). Ils sont secondés par les prédicateurs (ou serviteurs de la Parole). Les diacres s’occupent des services plus pratiques et assez variés qui peuvent aller de la visite aux malades jusqu’à l’organisation de l’aide sociale. Le bénévolat est de règle, même si de plus en plus d’assemblées en France s’adjoignent des pasteurs salariés.

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